Glossaire
Ce glossaire est le fruit de comparaisons bibliographiques et de réflexions menées au sein du laboratoire par les acteurs de l’archéologie du bâti en région Grand-Est, sur les mots clés utilisés comme descriptifs des documents. Les termes (appelés candidats) ont été transmis à la Fédération et ressources sur l’Antiquité (FRANTIQ), partenaire du projet I.M.A.G.E. depuis 2018. Les définitions de ces mots-clefs enrichissent le thésaurus PACTOLS (https://www.frantiq.fr/pactols/le-thesaurus/) avec un vocabulaire technique centré sur l’archéologie du bâti médiéval et moderne.
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Est présent uniquement le vocabulaire spécialisé lié à cette base.
Glossaire
A
abat-son : pan incliné recouvert d'un matériau de couverture, disposé dans la baie d'un clocher, pour rabattre le son vers le sol et protéger le beffroi des intempéries (Lavenu, 1999, 5, modifié).
aître : zone funéraire entourant une église.
allège : portion de mur, sous l'appui d'une fenêtre, dont l'épaisseur est inférieure à celle de l'embrasure (Lavenu, 1999, 6).
angle (fortif.) : portion de terrain considérée par rapport à la disposition des ouvrages de fortification et au point de vue de son exposition aux coups (TLFi, modifié).
angle arrondi : union de deux plans ou de deux lignes droites via un arc de cercle / Jonction de deux lignes droites ou de deux plans par l'intermédiaire d'un arc de cercle ou de cylindre (Jean-Luc Blin-Lacroix, Jean-Paul Roy, 2013, Le dictionnaire professionnel du BTP [en ligne]).
appareil en épi : série de pierres ou de briques disposés de biais et dont l'orientation alterne d'une assise à l'autre. Peut se rencontrer en parement comme en blocage.
appui : surface horizontale au bas de l'ouverture de la baie. Elle ne touche pas le sol (Ferraresso, 2008 , 489).
arc brisé : arc tracé à partir de portions de cercle opposées qui se rejoignent à la clef (Lavenu, 1999, 11).
arc de décharge : arc compris dans un mur pour soulager la maçonnerie située en-dessous, en reportant les charges sur les côtés.
arc doubleau : arc qui sépare les voûtes de deux travées voisines (Vergnolle et al., 2012, 443).
arc en accolade : arc à deux branches en courbe et contre-courbe, se rejoignant en pointe aiguë au faîte, chaque branche étant concave en bas et convexe en haut ; ce tracé est semblable au profil du talon (Pérouse de Montclos, 2002, 270).
arc en plein-cintre : arc en segment égal au demi-cercle (Bernardi, 2011, 315).
arc en tiers-point (brisé) : arc brisé formé par deux segments se rejoignant à une de leurs extrémités. La construction d'un tel arc fait appel au calcul lié au nombre d'or. Le centre de chaque segment est ainsi situé à l'extérieur de la baie sur une position déterminée par le calcul (Tourovets, 2011, 7).
arc surbaissé (brisé) : arc dont le centre se situe sous le niveau des points d'appui (imposte ou sommet des piédroits) (Tourovets, 2011, 74).
arc triomphal : dans certaines églises, élévation intérieure à l'extrémité postérieure (c'est-à-dire orientale dans une église orientée) de la nef et percée par l'arcade d'entrée du chœur ou du transept. L'arc-triomphal porte ou portait généralement une poutre de gloire (Pérouse de Montclos, 2002, 408).
arcade : baie libre couverte d'un arc dont les piédroits prennent naissance au sol (Ferraresso, 2008, 489).
arcature : suite de baies libres couvertes d'un arc. Ne pas appeler arcature une petite baie ou une suite d'arcades (Pérouse de Montclos, 2002, 190).
arcature aveugle : motif décoratif constitué d'arcatures adossées à un mur plein (Lavenu, 1999, 12).
arc-boutant : ouvrage extérieur destiné à s'opposer aux poussées d'une voûte, constitué d'une portion d'arc surmonté d'un petit mur. L'extrémité haute est appuyée contre le mur du bâtiment alors que la base repose sur une culée, l’ensemble peut être stabilisé par un pinacle (Lavenu, 1999, 11, modifié).
archère : meurtrière destinée au tir par armes de trait (Ferraresso, 2008, 489).
archère à étrier : dispositif d'aide au tir où la base de la fente d'archère est élargie de manière circulaire, triangulaire, semi-circulaire ou rectangulaire (Mesqui, 1997, 25-26).
archère en rame : dispositif d'aide au tir née de l'élargissement maximal de la base de la fente d'archère à étrier (Mesqui, 1997, 25-26).
archère-canonnière : meurtrière qui cumule la possibilité d'un tir par arme de trait ou par arme à poudre. Elle peut témoigner, par son remaniement, de l'adaptation d'une archère à l'armement à poudre (Ferraresso, 2008, 489).
armoire liturgique : petit placard généralement creusé dans un mur du chœur d'un édifice religieux.
armoiries (héraldique) : emblèmes en couleurs, généralement héréditaires et représentés sur un écu, propres à un individu, une famille ou une collectivité et soumis à des règles particulières qui sont celles du blason. Au Moyen Âge, armoiries et écu ont la même signification ; à l'époque moderne, le terme écu est réservé à la seule représentation du bouclier et des couleurs et figures dont il est le support, et le terme armoiries est utilisé pour désigner la figure armoriale complète : écu, timbre, cimier, supports, devises et éventuellement d'autres éléments (de Boos, 2001, 31).
arrachement : extrémité latérale d'une construction consécutive à une destruction partielle. Elle n'est pas nécessairement reprise en maçonnerie (Ferraresso, 2008, 489).
assise : rangée de pierres horizontales mises en œuvre (Ferdière, 2004, 197).
assise de réglage : assise permettant de retrouver lors de la construction d'un mur un niveau parfaitement horizontal (Tourovets, 2011, 13).
assommoir : système de défense haute qui se compose d'une ouverture percée dans le couvrement d'un passage. Il est généralement aménagé après une porte, une herse ou dans un sas (Ferraresso, 2008, 489).
aula : espace public du château où le prince reçoit. L'aula a un rôle politique, administratif, institutionnel et festif. Elle est avec le donjon l'élément le plus représentatif du pouvoir. Elle est soit en position indépendante, soit associée à la camera et présente tantôt un espace unique, tantôt deux niveaux. Son accès est monumental : portail, portail précédé d'un degré dans le cas d'édifice à deux niveaux. En français : salle ou grande salle (Durand, 2001, 37).
B
baie : terme désignant toute ouverture (Ferdière, 2004, 197).
bandeau : moulure de section (profil) rectangulaire. En général, sa largeur est largement supérieure à son épaisseur (Tourovets, 2011, 160).
barbacane : ouvrage avancé, à vocation exclusivement défensive, placé devant une porte ou un organe d'accès, par exemple un pont. Elle constituait un filtre, protégé de fossés propres, dont l'entrée était toujours ménagée dans une face (Mesqui, 1997, 45).
bardeau : planchette de bois servant de matériau de couverture (Bernardi, 2011, 316).
basse-cour (château) : espace délimité par l'enceinte principale d'un château contenant des bâtiments résidentiels et des bâtiments de service. Elle a sa signification la plus précise dans le château à motte, très hiérarchisé, où elle représente l'élément commun placé en position inférieure par rapport à l'élément noble (motte et donjon). (Durand, 2001, 13)
bastion : dans la fortification classique et moderne, ouvrage bas et pentagonal faisant avant-corps sur une enceinte (Pérouse de Montclos, 2002, 491).
bâtiment conventuel : relatif à l'établissement d'une communauté religieuse d'hommes ou de femmes (Pérouse de Montclos, 2002, 410, modifié).
blason (héraldique) : nom que l'on donne à l'ensemble formé par le vocabulaire, la syntaxe, les règles et coutumes qui constituent la langue particulière utilisée pour décrire les armoiries. Jusqu'à l'apparition du terme "héraldique", il servait aussi à désigner la science des armoiries en général (de Boos, 2001, 38).
blocage : mélange de matériaux maçonnés remplissant l'intérieur d'un mur, entre ses deux parements (Ferdière, 2004, 197).
blockhaus : bans l'architecture moderne, casemate cuirassée formant un organe distinct (Pérouse de Montclos, 2002, 491).
bois d’œuvre : bois dont la qualité permet de l’employer à différents usages du constructif.
bossage : protubérance brute ou sculptée laissée au nu de référence du parement d'une pierre taillée (Ferdière, 2004, 197).
bossage troué : bossage dont le parement est orné de gros trous faits à la mèche ou au trépan. Ne pas confondre avec le bossage piqué. (Pérouse de Montclos, 2002, 112).
bossage un-sur-deux : quand, sur un même parement, il y a alternance d'assises ou d'éléments en bossage et d'assises ou d'éléments sans bossage, ou alternance de bossages de dessins différents (Pérouse de Montclos, 2002, 111).
boucharde (outil) : marteau de tailleur de pierre en fer aciéré dont les deux extrémités sont équipées chacune d'une série de pointes de diamant, c’est-à-dire de dents de forme pyramidale. Leur nombre est très variable, il va de 4 à 400 pour certaines bouchardes anciennes (Bessac, 186, 77).
boulevard : ouvrage souvent ajouté postérieurement au-devant de l'enceinte, fréquemment destiné à accueillir des armes à poudre (Ferraresso, 2008, 490).
boulin : pièce de bois horizontale d'un échafaudage fixée aux pièces verticales (perches, échasses) et parfois, formant ensuite un trou de boulin (Bernardi, 2011, 316, modifié).
bourg castral : bourg né d'un château ou remodelé par un château (Bur, 1993, 9).
bretèche : édicule en saillie, dont le mur extérieur repose sur des consoles, de façon à permettre le tir vertical (tir fichant) sur un point ou une zone particulière ; elles servirent très souvent de latrines, et vice versa (Mesqui, 1997, 80).
bretture : outil qui résulte d'une modification du marteau taillant, elle s'en distingue par la forme de ses tranchants qui sont divisés en un certain nombre de dents (Bessac, 186, 61).
broche (outil) : la broche de tailleur de pierre est formée d'une tige de fer de section circulaire ou octogonale. L'extrémité active, la pointe, est aciérée et présente une forme pyramidale à 4 faces. La tête, est légèrement biseautée et parfois, une petite dépression occupe son centre (Bessac, 1986, 109).
C
calvaire : édifice comportant une représentation du Christ en croix et divers personnages de la Passion, érigé en général près d'une église dans l'enclos paroissial. Par extension, on appelle également calvaire toute croix simple implantée aux croisements de routes (Lavenu, 1999, 26-27).
canonnière : meurtrière utilisée pour le tir à l'arme à poudre (Ferraresso, 2008, 490).
canonnière à la française : nouvelle évolution de la canonnière vers 1470. L'orifice et la fente étaient disposés en parement à l'intérieur du mur, desservi par un évasement en entonnoir : le plan prenait alors la forme d'un X (Mesqui, 1997, 91, modifié).
cartouche (support) : ornement en forme de carte aux bords enroulés dont le champ porte des armoiries, une inscription (TLFi).
chaînage : disposition des pierres en besace chargées de relier des parties de murs différentes (Châtelain, 1996, 107).
chaîne d’angle : dispositif constructif où les éléments sont en besace, réalisé avec des matériaux différents ou d'une autre dimension de ceux constituant le reste de la maçonnerie, pour en renforcer la résistance ou la cohésion (Lavenu, 1999, 29, modifié).
chanfrein : petit biseau pratiqué sur un angle saillant à 90° (Ferdière, 2004, 198).
chasse-roue : petit obstacle, formé par une borne, un aileron en métal, etc., placé à l'angle d'une construction, au pied d'une porte cochère, etc., pour écarter les voitures et protéger ces parties du choc des roues (Pérouse de Montclos, 2002, 392).
château à motte / motte castrale : fortification centrée sur un tertre naturel ou artificiel, fossoyé et palissadé, souvent accompagnée d'une basse-cour.
chemin de ronde : chemin de circulation au sommet des courtines, protégé par un parapet (Châtelain, 1996, 107).
chemise : enceinte de petite dimension qui entoure à peu de distance de manière partielle ou totale le donjon. Elle constitue la dernière enceinte de la place (Durand, 2001,19).
ciselure (taille) : bande plane, composée de séries d'impacts de ciseau et souvent de largeur égale à celle du tranchant de ce dernier. La ciselure sert de surface de référence pour guider la taille générale et la pose des blocs (Ferdière, 2004, 198, modifié).
claveau : élément de l'appareil d'une plate-bande, d'un arc ou d'une voûte, taillé en forme de coin : ses lits sont en coupe (Pérouse de Montclos, 2002, 148).
clayonnage : procédé qui consiste à construire un édifice léger à la manière d'une claie (TLFi).
clef de voûte : claveau ou voussoir placé au sommet d'un arc ou d'une voûte (Ferdière, 2004, 199).
clocher : construction le plus souvent turriforme élevée sur, contre ou à proximité immédiate d’une église, et destinée à contenir les cloches.
cloison : mur mince formant une division intérieure. La cloison ne porte que son propre poids (Pérouse de Montclos, 2002, 174).
colombier : abri pour les pigeons. Dans l'architecture médiévale et classique, le colombier est un pigeonnier en forme de tour. Il comprend une charpente formée d'un poteau central pivotant et d'une ou de plusieurs potences réunissant le poteau à une échelle tournante, qui permet d'atteindre les boulins (Pérouse de Montclos, 2002, 232).
colonne : support vertical constitué d'un fût de section circulaire, et, en règle générale, d'une base et d'un chapiteau (Ferdière, 2004, 199).
colonne engagée : colonne partiellement intégrée dans une maçonnerie (Ferdière, 2004, 199).
colonnette : colonne de peu d'épaisseur (Pérouse de Montclos, 2002, 229).
conduit : dispositif aménagé au-dessus du foyer et chargé de l'évacuation des fumées. Il peut être réalisé en brique ou en terre, ou à l'aide de cylindres en céramique et assemblés en hauteur (Tourovets, 2011, 151).
congé : adoucissement concave assurant la transition entre deux surfaces de saillie différente ; motif sculpté marquant l'extrémité du tracé d'une moulure (Ferdière, 2004, 199).
console : pierre du mur en saillie, supportant un arc, une corniche (Tourovets, 2011, 34).
contre-cœur : mur de fond de l'âtre d'une cheminée (Coutelas, 2009, 155).
contrefort : maçonnerie en saillie sur le mur et servant à empêcher le déversement du mur. Il appartient au système de contrebutement qui oppose aux poussées de la voûte ou aux charges du toit une force équivalente en sens contraire (Tourovets, 2011, 33).
contrescarpe : paroi extérieure d'un fossé (Pérouse de Montclos, 2002, 175).
corbeau : pierre, pièce de bois ou de métal partiellement engagée dans le mur et portant une charge sur sa partie saillante (Bernardi, 2011, 316).
corniche : troisième partie de l'entablement ; Bordure, formée d'une ou plusieurs moulures en saillie, couronnant ou scindant horizontalement un mur ou un piédestal (ATILF, modifié).
corps de logis : appartements groupés dans un seul corps de bâtiment (Pérouse de Montclos, 2002, 471).
courtine : segment de muraille compris entre deux tours de l'enceinte (Ferraresso, 2008, 490).
coussiège : banquette en pierre, solidaire du mur, située dans l'embrasure d'une fenêtre (Lavenu, 1999, 42).
couvrement : dans un bâtiment, ouvrage intérieur qui couvre un espace compris entre deux ou plusieurs supports (Lavenu, 1999, 11).
coyer : demi-entrait d'une demi-ferme d'arêtier (Pérouse de Montclos, 2002, 141).
crapaudine : cavité qui reçoit l'extrémité inférieure du pivot d'une porte. Elle peut être creusée dans un bloc de pierre ou taillée dans une pièce de bois, ou encore, aménagée dans un assemblage de briques (Tourovets, 2011, 90).
créneau : en fortification, élément du crénelage correspondant au creux entre deux merlons (Lavenu, 1999, 44).
croisée (fenêtre) : fenêtre divisée en croix par un meneau ou un montant et un croisillon (Pérouse de Montclos, 2002, 192).
croisée d'ogives (voûte) : voûte d'ogive à quatre quartiers (Pérouse de Montclos, 2002, 590).
croisillon : nom donné à la traverse d'une baie, lorsqu'elle croise un meneau (Lavenu, 1999, 47).
croix pattée : croix dont les branches s'incurvent en s'élargissant aux extrémités (dictionnaire de l'Académie, 9e édition).
cul-de-four : voûte en quart de sphère (demi-coupole) (Ferdière, 2004, 199).
culot : organe en surplomb portant une charge, formé d'un seul élément taillé en cône, en pyramide renversée ou en quart de sphère (Pérouse de Montclos, 2002, 235).
D
dallage : pavement en grandes plaques de pierre ou de fonte, carrées ou rectangulaires (Pérouse de Montclos, 2001, 165).
dépendance : partie d'une demeure destinée soit au service du jardin, soit à l'exercice d'une activité agricole, artisanale, industrielle ou commerciale. La serre, l'orangerie, etc., sont des dépendances. Toutes les constructions à fonction économique peuvent être en dépendance d'une demeure (écurie d'une ferme, colombier d'un château, etc.). Ne pas confondre avec les communs qui servent directement la fonction d'habitation (Pérouse de Montclos, 2002, 471).
dispositif de calage : assemblage de plusieurs éléments d’un même matériau, le plus souvent des pierres de modules variables, servant à figer les mouvements réels ou potentiels d’une structure (poutre, poteau, etc.).
dispositif de verrouillage : mécanisme permettant de fermer une ouverture.
donjon : le terme désignait au Moyen Âge la partie du château qui forme le siège du pouvoir féodal : le plus souvent, il s'agissait de l'ensemble constitué par une motte et une tour, et la dénomination s'étend à l'ensemble tour-grande salle-logis (Mesqui, 1997, 153).
douve : fossé en eau. Peut être en général vidé pour le nettoyage. Peut rester par moment à sec. Présente un fond, doté d'une pente pour l'écoulement des eaux, une escarpe et une contrescarpe (Durand, 2001, 16).
E
ébrasement : évasement intérieur ou extérieur d'une baie (Ferdière, 2004, 199).
échauguette : petite tourelle, généralement en encorbellement, saillant d'un mur ou d'un angle de murs pour en surveiller les abords (Châtelain, 1996, 107).
échiffe : guérite en bois pour les sentinelles sur les remparts d'une ville (TLFi).
écu : monnaie d'or créée sous le règne de Saint Louis et portant sur sa face l'écu de France (TLFi).
écu (héraldique) : surface délimitée par un périmètre de forme variable selon les époques et les pays, sur laquelle trouvent place les armes. La forme la plus courante de l'écu est celle du bouclier du chevalier et tant que cette arme défensive a eu cours sur les champs de bataille ou de tournois, il en a suivi l'évolution. Après son abandon, les artistes ont fait preuve d'une plus grande liberté, guidés souvent par la facilité de représentation des armoiries dont l'écu était porteur (de Boos, 2001, 68-69).
église abbatiale : église principale de l'abbaye (Lavenu, 1999, 5).
enceinte : clôture en bois ou en pierre entourant une place, château ou ville, de manière continue ou partielle. La défense d'une place peut comporter plusieurs enceintes (on les nomme de l'extérieur vers l'intérieur) (Durand, 2001, 15).
enduit : revêtement extérieur ou intérieur, appliqué en une ou plusieurs couches, à base de mortier, de plâtre, de terre, etc. (Lavenu, 1999, 56).
enduit peint : enduit décoré d'une couche de peinture unie ou présentant un motif.
entablement : dans les ordres classiques, couronnement d'un bâtiment constitué d'une architrave, d'une frise et d'une corniche (Lavenu, 1999, 56).
entretoise : étrésillon horizontal, placé entre deux pièces parallèles et perpendiculairement à celles-ci (Pérouse de Montclos, 2002, 143).
éperon (archit.) : partie saillante d'une maçonnerie ajoutée à un ouvrage pour éloigner l'assaillant et s'opposer à la poussée des béliers ou au travail des mineurs. On dit aussi « bec » (Le Hallé, 2002, 78).
éperon barré : promontoire rocheux naturel coupé du reste du relief par un fossé (Lavenu, 1999, 58, modifié).
équarri (taille) : pierre taillée selon une forme plus ou moins parallélépipédique (Ferraresso, 2008, 491, modifié).
escarpe : paroi intérieure d'un fossé (Pérouse de Montclos, 2002, 175).
évier : canal de pierre servant d’égout, dans une cour ou dans une allée (TLFi).
F
fausse-braie : enceinte basse soutenant un terre-plein, située en avant du corps de place. Elle renforce le système défensif à sa base (Ferraresso, 2008, 491).
fausse-fenêtre : composition d'une baie imitant une fenêtre (Pérouse de Montclos, 2002, 190).
fenêtre : baie comprenant une fermeture, donnant du jour dans l'intérieur du corps de bâtiment (Ferraresso, 2008, 491).
feuillure : entaille pratiquée sur le pourtour de l'encadrement d'une baie pour recevoir la partie fixe, ou dormant d'un vantail. (Lavenu, 1999, 61)
fondation(s) : parties inférieures enfouies d'une construction destinées à en assurer la stabilité (Lavenu, 1999, 62).
fonts baptismaux : cuve au-dessus de laquelle est administré un baptême par aspersion (Pérouse de Montclos, 2002, 409).
fossé : obstacle formé d'une tranchée creusée, non remplie d'eau, sous le niveau du terrain. (Ferraresso, 2008, 491, modifié) / Tranchée placée à l'endroit le plus fragile ou entourant une fortification pour permettre un isolement. Creusé dans la terre ou taillé dans la roche, le fossé est sec. Lorsqu'il est en eau, il est appelé douve (Durand, 2001, 16).
fosse (tombe) en pleine terre : sépulture directement pratiquée dans une fosse creusée dans le substrat, sans autre contenant. La fosse en pleine terre peut être individuelle, double, collective ou commune (Crubézy, 2007, 239).
fossé en eau : fossé rempli d'eau entourant un château.
fouille : excavation pratiquée dans le sol pour recevoir les fondations ou le sous-sol. La fouille est plus ou moins profonde suivant la nature du terrain sur lequel on bâtit (Pérouse de Montclos, 2002, 164).
four : ouvrage (en maçonnerie) ou appareil doté d'un minimum d'ouvertures et conçu pour le traitement ou la transformation, sous très forte chaleur, des produits ou objets qui y sont introduits (TLFi).
fresque : peinture murale (aux dimensions souvent imposantes et mettant en scène de nombreux personnages) exécutée selon ce procédé (TLFi).
frise : partie de l'entablement comprise entre l'architrave et la corniche. Par extension, la frise est également une bande horizontale décorée (Lavenu, 1999, 64, modifié).
front de taille (géol.) : paroi verticale, limitant temporairement l'arrêt de l'extraction en cours au sein d'une exploitation (Ferdière, 2004, 200, modifié).
fronton : ornement d'architecture, de forme triangulaire ou en segment de cercle, qui surmonte et couronne l'entrée principale d'un édifice (ATILF).
fruit : inclinaison volontaire de la paroi extérieure d'un mur qui en renforce la base, pente en forme de talus (Châtelain, 1996, 107).
G
gâble : couronnement de forme pyramidale surmontant l'arc de couvrement d'une baie ou l'arc de front d'une voûte (Bernardi, 2011, 318).
gaine (rempart) : galerie de circulation courant à l'intérieur d'une courtine (Châtelain, 1996, 107).
galerie : espace habitable plus long que large, délimité dans un étage par les divisions des murs, des cloisons, des alignements de supports verticaux, et ayant une fonction de passage (Pérouse de Montclos, 2002, 47).
garde-corps : ouvrage à hauteur d'appui formant protection devant un vide. Certains garde-corps décoratifs, sans fonction précise, ne rappellent un ouvrage de protection que par leur dimension, leur forme et leur place dans la composition (Pérouse de Montclos, 2002, 174).
gradine (outil) : le tranchant de la gradine peut comporter de deux à vingt dents ; celles-ci peuvent être rectangulaires et isolées entre elles, ou bien trapézoïdales et séparées en V par un limage à l'aide d'un tiers-point. Ses caractéristiques sont proches de celles du ciseau (Bessac, 1986, 139).
graffito / graffiti (pl.) : ces derniers se distinguent des marques de tailleurs de pierre. 1- Ils sont généralement gravés ou inscrits dans la pierre au moyen d'un instrument inadéquat par une main malhabile (autre que celle d'un artisan de la pierre). Dès lors, le trait, le dessin, l'empreinte sont moins nets et moins précis ; 2- ils ne se retrouvent pas dans les documents d'archives ; 3- ils n'ont pas eu un caractère officiel inférant la responsabilité et l'identité de l'auteur (Van Belle, 2014, 7).
grand appareil : module de grands blocs dont les dimensions sont supérieures à 40 cm en hauteur et en largeur et à 70 cm en longueur (Ferdière, 2004, 201).
H
halle : emplacement couvert où peuvent se tenir des activités marchandes et des réunions publiques.
haut-relief : sculpture, souvent monumentale, dont les motifs et les figures en relief se détachent presque complètement du fond (paroi, façade, mur, pilier (TLFi).
herse : grille verticale, en bois ou en fer, placée devant la porte d'une place et glissant d'une chambre située au-dessus par des rainures latérales (Châtelain, 1996, 107).
héraldique : science qui se consacre à l'étude des armoiries. L'usage de ce terme comme substantif est relativement récent : avant 1850, on utilisait à sa place le terme blason (de Boos, 2001, 85).
hourd : galerie de bois accrochée à l'extérieur et au sommet d'un mur fortifié, permettant son flanquement vertical. Son plancher est à jour pour permettre la chute des projectiles (Châtelain, 1996, 107, modifié).
huchette : volet de bois articulé à un axe horizontal supérieur qui permet d'obstruer un créneau et par là même de se protéger. L'axe est tenu par deux tourillons (Durand, 2001, 22).
I
inhumation : littéralement, mise en terre du cadavre. Au sens étroit, l'inhumation est une pratique en général opposée à l'incinération (Crubézy, 2007, 240).
J
jour : petite ouverture ne comportant en général aucune menuiserie et ayant un rôle de ventilation et d'éclairage (Lavenu, 1999, 71).
L
larmier : membre horizontal en saillie sur le mur, destiné à écarter les eaux pluviales (Ferraresso, 2008, 492).
latrine : lieux d'aisance, correspondant à des petites constructions en surplomb sur l'extérieur du bâtiment, soit à des petites pièces fermées et raccordées à une fosse par l'intermédiaire de conduits (Lavenu, 1999, 74).
layage : ensemble des traces laissées à la surface de la pierre par les impacts du marteau taillant droit ou laie (Vergnolle et al., 2012, 445).
levée de terre : remblai de terre, de pierres, de maçonnerie élevé pour se défendre (TLFi).
liant : matière qui assure la liaison entre chaque composant du mortier : la chaux, le plâtre, le ciment, les argiles sont des liants (Lavenu, 1999, 75).
linteau : couvrement d'une baie en bois, pierre ou métal. Le linteau est généralement formé d'une seule pièce et peut être doublé par un arrière-linteau (Lavenu, 1999, 75).
litre funéraire : bande horizontale à fond noir peinte ou plus rarement sculptée sur les élévations intérieures, quelques fois extérieures, [d'une église pour honorer un défunt] (Pérouse de Montclos, 2002, 408, modifié).
loge de garde : construction / abri où sont logés les gardes.
logis seigneurial : partie de la demeure contenant le ou les appartements du seigneur (Pérouse de Montclos, 2002, 471).
lucarne : ouvrage construit sur le toit pour permettre l'éclairage des combles par une fenêtre (Durand, 2001, 57).
M
mâchicoulis : galerie de pierre accrochée en surplomb au sommet des murs fortifiés, soit sur arcs soit sur consoles, et permettant le jet vertical de projectiles sur les assaillants rendus au pied du mur (Châtelain, 1996, 107).
maison canoniale : maison affectée à une prébende de chanoine ou dans laquelle les chanoines vivent en communauté (CNRTL).
maison forte : résidence fortifiée édifiée par la petite aristocratie avec l’accord du prince et formant le centre d’une petite seigneurie.
maison seigneuriale : demeure où réside de manière temporaire ou permanente une famille noble.
marelle : jeu de blocage qui se pratique sur un plateau de jeu représentant trois carrés emboîtés du plus petit au plus grand et reliés en leur centre par des traits. Le but est d’empêcher le mouvement des pions de l’adversaire. Il n’est pas rare de retrouver un plateau de marelle gravé dans la pierre.
médaillon : relief de forme circulaire ou elliptique (Baudry, 2000, 503).
meneau : élément vertical d'un remplage de fenêtre qui divise cette dernière en deux formes (Durand, 2001, 51).
meurtrière : terme générique employé pour désigner toute ouverture réalisée pour le tir dans une fortification (Lavenu, 1999, 82).
modillon : élément ornemental situé sous la corniche, prenant souvent l'aspect d'une console (Lavenu, 1999, 84).
moellon : pierre, brute ou partiellement taillée, dont la hauteur ne dépasse pas 20 cm (Ferraresso, 2008, 492).
mortier (archit.) : mélange d'eau, de chaux et d'agrégat aboutissant à l'obtention d'une matière pâteuse qui a la propriété de durcir en adhérent fortement aux matériaux avec lesquels on le met en contact (Ferdière, 2004, 202).
motte : tertre, le plus souvent tronconique, qui porte une tour de bois, souvent accompagnée d'une palissade, ou une enceinte en pierre, ou une tour en pierre. La motte est majoritairement artificielle, mais peut parfois utiliser en partie ou en totalité un élément naturel (Durand, 2001, 15).
moulure : ornement continu se développant en longueur, suivant un profil régulier, saillant ou creux (Lavenu, 1999, 84).
moyen appareil : pierres de taille de hauteur comprise entre 20 et 35 cm (Coutelas, 2009, 156).
mur : le mur est un ouvrage de maçonnerie vertical et chargé de séparer deux espaces et/ou de porter une charge. Il est construit à l'aide de pierres ou de briques disposées en assises horizontales (disposition appareillée) ou monté à l'aide de pierres (moellons) non appareillées (Tourovets, 2011, 11).
mur d’enceinte : clôture continue enveloppant une place pour sa défense. Une même place peut avoir plusieurs enceintes qui se commandent les unes les autres ; elles se comptent de l'extérieur vers l'intérieur. Désigne également un mur de clôture (Pérouse de Montclos, 2002, 488 et 595).
mur de refend : mur intérieur séparant deux espaces. Il peut également servir en tant que mur non porteur (Tourovets, 2011, 29).
mur de soutènement : mur chargé de retenir la poussée des terres environnantes et donc placé perpendiculairement à la pente du terrain. (Tourovets, 2011, 30) / Mur destiné à soutenir une maçonnerie dont la structure est menacée ou devenue instable ; la plupart du temps, cet ouvrage s'oppose aux poussées qui menacent la stabilité du bâti (Bigas et al., 2009, 203).
mur gouttereau : mur placé sous les gouttières d'un versant de toit. Le terme désigne plus particulièrement les murs du vaisseau central de la nef (Vergnolle et al., 2012, 444).
mur pignon : murs des petits côtés d'une construction quadrangulaire et sur lesquels vient s'appuyer la ferme du toit en bâtière ; généralement élevés par paire (Tourovets, 2011, 29).
N
nécropole : au sens littéral « ville des morts ». Il n'existe pas de terme, dans la langue latine, pour nommer les aires sépulcrales. Ce mot était réservé jusqu'alors aux espaces funéraires antiques péri-urbains. Il recouvre les sites funéraires de la fin de l'Antiquité et du haut Moyen Âge. Il faut employer de préférence « ensemble funéraire » (Crubézy, 2007, 241, modifié).
négatif : en archéologie, empreinte d'un élément disparu impliquant l'observation une structure en creux.
niveau de sol : strate archéologique qui correspond à un sol ancien, abandonné puis recouvert.
O
oculus : petite ouverture ou jour de forme circulaire réalisé dans un mur ou dans un couvrement (Lavenu, 1999, 86).
ogive : arc en nervure allant d'un point d'appui à un autre point d'appui en passant par la clef de la voûte et remplaçant l'arête saillante que produirait la rencontre de deux quartiers ou de deux voûtains.
oriel : petite construction placée à l'angle ou en avancée d'un bâtiment, développée sur un ou plusieurs étages généralement en surplomb, appelée aussi bow-window (Lavenu, 1999, 89).
P
pan de bois : système constructif employé pour la confection de paroi, constitué d'une charpente verticale à remplissage de briques, de torchis ou de plâtre (Bernardi, 2011, 319).
parement : surface visible d'une construction en élévation. Il peut donc se décliner selon l’élévation intérieure ou extérieure (Ferraresso, 2008, 492).
pavement : aire de pierres, de briques, de carreaux en céramique posés sur une couche de support et d'isolement appelée forme (Pérouse de Montclos, 2002, 164).
petit appareil : pierres de taille, d'environ 15 cm de hauteur et de 25 à 30 cm de largeur, et égales ou supérieures en longueur (Coutelas, 2009, 156).
piédroit : montant vertical d'une baie (Ferdière, 2004, 203).
pierre de taille : pierre destinée à faire partie d'une construction appareillée (Ferdière, 2004, 203) / Bloc de pierre taillé selon des dimensions recherchées (Tourovets, 2011,19).
pigeonnier : abri pour les pigeons. Dans l'architecture médiévale et classique, le colombier est un pigeonnier en forme de tour (Pérouse de Montclos, 2002, 473).
pilastre : élément vertical rectangulaire et peu saillant du nu du mur auquel il est adossé. Par ses dispositions et sa composition il s'apparente aux supports verticaux, sans toutefois en avoir la fonction. Il comporte en effet le plus souvent une base, un fût et un chapiteau comme le pilier ou la colonne (Lavenu, 1999, 97).
pilier : support vertical de section quadrangulaire (en général) ou circulaire (diamètre imposant), dont le corps a un plan massé quelconque, à l'exclusion du cercle et du polygone régulier à plus de quatre côtés.
pilier engagé : pilier construit contre un mur de telle manière qu'il paraît partiellement noyé dans celui-ci. Le pilier est généralement isolé (Pérouse de Montclos, 2002, 229).
piquetage (taille) : nom générique qui désigne l'action ou le résultat d'un quelconque instrument qui percute en de nombreux points une pierre. Le bouchardage est un piquetage spécifique de la taille de pierre moderne (Bessac, 1986, 297).
piscine (archi.) : dans les églises catholiques, petite cuve aménagée près de l'autel dans l'épaisseur des murs à cet usage [reçoit l'eau de purification des objets sacrés ou l'eau qui a servi au baptême] (TLFi).
placard : large niche aménagée dans le mur et pourvue d'un système de fermeture (vantail, porte...) (Tourovets, 2011, 99).
plancher : pan de charpente horizontal qui sépare deux étages et porte un sol (Ferraresso, 2008, 492).
plaque-boucle : à l'époque mérovingienne, boucle et garniture de ceinture de formes et de tailles diverses, souvent décorées de motifs géométriques, animaliers ou chrétiens (Crubézy, 2007, 242).
plate-forme (géol.) : désigne parfois la sablière posée à plat sur un mur. Pour les charpentiers, la plate-forme est employée dans les charpentes anciennes, lorsqu'elle est composée de deux sablières réunies par les blochets de chevrons formant fermes (Hoffsummer et al., 2002, 358).
platelage : surface de circulation et de travail constituée par l'assemblage de plusieurs planches ou claies posées sur les boulins et sur les moises (Reveyron et al., 1996, 19).
portail : entrée monumentale d'un édifice , composée d'une ou plusieurs portes (Lavenu, 1999, 102).
porte charretière : porte de ferme donnant principalement passage aux véhicules agricoles à essieux (Pérouse de Montclos, 2002, 191, modifié).
porte de ville : porte à traitement monumental pour marquer l'entrée de la ville, la porte d'une place-forte est fortifiée (Lavenu, 1999, 102).
porte piétonne : porte extérieure à un vantail, ne donnant passage qu'aux piétons (Pérouse de Montclos, 2002, 191).
poterne : petite porte peu visible aménagée dans l'épaisseur d'une fortification et franchissable à pied uniquement (Tourovets, 2011, 54).
poutre : pièce de bois équarrie posée horizontalement et servant à porter les solives d'un plancher ou d'un toit plat (Tourovets, 2011, 110, modifié).
prieuré : établissement monastique sous le gouvernement d'un prieur, dépendant d'une abbaye (Pérouse de Montclos, 2002, 410).
R
rampe d'accès : ouvrage en pente permettant aux animaux et aux voitures de passer d'un plan à un autre (Pérouse de Montclos, 2002, 49).
râpe (taille) : la râpe est composée d'une pièce d'acier emmanchée ou non ; parmi les râpes antiques, il existe des modèles en bronze. Présence, sur la partie métallique active, d'excroissances nommées piqûres ou grains de piqûres dont la taille et le nombre varient suivant les sortes de râpes. Elles sont souvent communes à plusieurs métiers, les râpes à pierre étant particulièrement dures (Bessac, 1986, 201 et 298).
rechemisage : action d'ajouter un parement supplémentaire à une maçonnerie.
rehaussement : élément maçonné ajouté au sommet d'un mur.
rempart : enceinte composée d'une levée de terre maintenue par des bois, ou parfois par un mur de soutènement, soit du seul côté de l'attaque, soit des deux côtés. Le dessus du rempart présente en général une palissade et un chemin de ronde (Durand, 2001, 18).
remplage : ensemble des éléments rapportés dans une baie pour la compartimenter (Ferdière, 2004, 204) / Éléments fixes d'une baie construits avec le même matériau que l'embrasure et réduisant ou divisant l'ouverture (Lavenu, 1999, 105).
remploi : utilisation, dans une construction, d'éléments provenant d'une construction plus ancienne (ATILF).
repentir : nom désignant une reprise de maçonnerie en cours de chantier suite à une erreur.
reprise : réfection des parties dégradées d'un mur, d'un pilier, tout en épargnant les parties qui sont en bon état (TLFi).
ressaut : partie de mur en saillie sur la ligne générale de la maçonnerie (Châtelain, 1996, 108).
retrait : saillie en dedans d'une ligne ou d'une surface, en opposition au ressaut.
S
sablière (charpente) : pièce maîtresse horizontale posée sur l'épaisseur d'un mur dans le même plan que celui-ci (Pérouse de Montclos, 2002, 140).
sarcophage : « qui dévore la chair ». Contenant statique et clos ; souvent en pierre ordinairement alors monolithe, parfois en deux ou trois parties, mais toujours caractérisé par le creusement de la pierre pour former dans un même bloc le fond et les parois (Crubézy, 2007, 243).
seuil : partie inférieure de la baie, aménagée au sol (Ferraresso, 2008, 492).
solin (de toit) : couvre-joint en pierre assurant l'étanchéité à la jonction d'un versant et du mur contre lequel ce versant s'appuie (Pérouse de Montclos, 2002, 340, modifié).
solive : pièce horizontale d'un plancher posée à distance régulière des autres ; sur lesquelles on établit l'aire du parquet, du carrelage, etc. (Pérouse de Montclos, 2002, 141).
sommier : claveau portant directement sur le piédroit, le support ou le tas-de-charge : il y a un lit de dessous horizontal et un lit de dessus en coupe (Pérouse de Montclos, 2002, 278).
support : terme générique s'appliquant aux éléments de construction qui ont un rôle porteur : mur, pilier, colonne, etc. (Lavenu, 1999, 111).
T
tableau (cheminée) : chacune des parois délimitant l'espace du foyer (Tourovets, 2011, 152).
tableau (fenêtre) : face latérale de l'embrasure d'une baie, lorsque celle-ci est droite, c'est-à-dire perpendiculaire au nu du mur dans lequel est percé l'embrasure. On parle de tableau de droite ou tableau de gauche suivant que l'on désigne l'une ou l'autre des faces latérales (Lavenu, 1999, 112).
tour : édifice de plan massé et développé en hauteur. Elle se défini par son plan de masse quadrangulaire (carrée ou rectangulaire), circulaire, demi-circulaire (Ferraresso, 2008, 493, modifié).
tour maîtresse : « donjon » dans le langage courant. Dans d'autres cas, une tour plus importante que les autre peut mériter ce nom, mais sa fonction n'est pas distincte des autres : à partir du XVe s., cette tendance est de plus en plus manifeste. Il en existe trois grands types : la tour-résidence, la tour-beffroi et la tour maîtresse mixte (Mesqui, 1997, 383, modifié).
tourelle : tour peu développée en plan et qui, de ce fait, n'a pas l'importance d'un corps de bâtiment ; la tourelle a un plan massé et l'élancement de la tour ; elle se développe sur la hauteur de plusieurs étages ou même sur toute la hauteur du bâtiment dont elle fait partie (Pérouse de Montclos, 2002, 43).
tour-porche : porche compris dans un corps de bâtiment à étage dans l’œuvre (Pérouse de Montclos, 2002, 48).
tour-porte : système d'entrée où la porte est aménagée à la base d'une tour et suivie d'un couloir qui occupe en partie ou en totalité le rez-de-chaussée du bâtiment. Son plan est quadrangulaire ; avec un passage droit ou coudé, mais aussi circulaire (Durand, 2001, 29).
tranchée de fondation : cavité ou fosse creusée dans le sol et destinée à recevoir les fondations d'une construction (Tourovets, 2011, 173).
tranchée de récupération : excavation destinée à la récupération de matériaux.
traverse : pièce de bois horizontale qui s'assemble entre deux montants (Hoffsummer et al., 2002, 359).
trompe : petite voûte formant support sous un ouvrage ou sous un pan de mur en surplomb et permettant un changement de plan à un niveau quelconque de la construction. Toute voûte ayant fonction de support plus que le couvrement est une trompe. Cependant le mot trompe désigne plus particulièrement une voûte-support à intrados tracé en fraction de cône dont le sommet, matérialisé par un trompillon, est placé à la rencontre des deux naissances (Pérouse de Montclos, 2002, 267).
trou de boulin / ope : cavité dans un mur qui résulte de la dépose (ou de la disparition) d’un boulin d’échafaudage. Sa typologie varie selon sa confection (maçonné ou façonné) et sa profondeur (borgne ou traversant) ».
trou de poteau : négatif d’une pièce de bois fichée verticalement dans le sol, et servant de support à une structure.
trou de poutre : espace ménagé (ou retaillé) dans une construction en pierre pour y accueillir l’extrémité d’une pièce de bois associée à une structure.
trumeau : élément en pierre ou en bois séparant deux ouvertures espacées d’un faible espace. Le trumeau forme le piédroit de ces ouvertures.
tuileau : fragments de terre cuite concassée utilisés comme adjuvants dans certains mortiers pour améliorer leur résistance et qui leur confèrent une couleur rose-orangée (Lavenu, 1999, 117).
tympan : élément de remplage d'une baie, situé en partie haute immédiatement sous le couvrement. Le tympan est généralement plein et peut être le support de motifs ornementaux. Dans un fronton, le tympan correspond à la partie centrale délimitée par un cadre mouluré, constitué d'une corniche et de rampants (Lavenu, 1999, 117-118).
V
village : habitat collectif de petite taille à dominante rurale.
voussure : petite voûte couvrant l'embrasure profonde d'une baie ébrasée (Pérouse de Montclos, 2002, 273).
voûtain : portion de voûte délimitée par des arêtes ou des nervures (Bernardi, 2011, 320).
voûte : construction en maçonnerie, comprenant un intrados, reposant sur des appuis et couvrant un espace. Le plus souvent le type de voûte est défini soit par la translation d'un arc (voûte en berceau), soit par l'intersection de plusieurs voûtes (Lavenu, 1999, 124).
voûte en berceau : voûte dont l'intrados est engendré par la translation d'un arc suivant un axe. Elle se distingue de l'arc par le fait qu'elle présente au moins quatre voussoirs en profondeur ou plusieurs rouleaux d'intrados (Pérouse de Montclos, 2002, 270).
Z
zone de sillons et billons : vestige fossilisé de parcellaire lanièré créé par l'action du labours.
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